Historique

Le vin en Belgique

L’histoire du vin en Belgique ne date pas d’hier. En effet, bon nombre de vignobles d’aujourd’hui repose sur des terres qui ont déjà servi à produire du vin des siècles auparavant, et l’appellation de certaines rues, lieux-dits, en dit long sur la viticulture dans notre pays (rue des vignes, Vivegnies, Bouvignes,…).

Historique

C’est au Moyen Âge, à partir de l’an 800, sous l’empire de Charlemagne, que vont se développer les vignes du sud de la France jusqu’au nord de l’Allemagne, en passant par la Belgique. Les coteaux bien exposés du bord de la Meuse était alors recouverts de vignes.

Au XIVe siècle, chaque grande ville du pays possédait ses propres cultures. Ce sont les moines, ayant besoin pour leurs célébrations d’une boisson pure et saine, qui commencèrent à cultiver la vigne. Les premiers vignobles faisaient donc partie de la propriété d’abbayes. Les moines furent vite suivis par des particuliers, bien souvent des seigneurs, tels que les ducs de Bourgogne qui possédaient entre autre les vignobles de Bruxelles, Namur et Mons.

Après un âge d’or entre 1300 et 1500, de mauvaises conditions climatiques telles qu’on parle parfois d’une petite ère glaciaire, et l’attention portée à la bière amenèrent le vin en deuxième position d’intérêt, la bière devenant plus facile à produire avec le mauvais temps que subissait la Belgique. L’amélioration des moyens de communication, facilitant l’exportation des vins de France, d’Espagne et d’Allemagne y est aussi pour quelque chose.

Au XIXe Siècle, presque tout les vignobles avaient disparus, des périodes de guerre ayant accélérer le phénomène. Durant la 1ère guerre mondiale, nos ancêtre avaient besoin des terres pour cultiver des légumes, des fruits, ce qui poussa encore une fois la vigne hors de notre pays. Les dernières exploitations viticoles stoppèrent au début de la 2ème guerre mondiale.

Et maintenant ?

Depuis les années 1960, les vignobles reprennent petit à petit leur droit. C’est en 1963 que Charles Legot, Hutois d’origine, entreprit de replanter des vignes là où d’autres avaient été arrachées une vingtaine d’années auparavant. Ce domaine est toujours sur pied à l’heure actuelle, et le mouvement a été suivi par d’autres passionnés un peu partout en Belgique, rendant à cette dernière le patrimoine viticole qu’il lui était dû.

De nos jours, lorsque l’on entend parler de vins belges, certains prennent le sujet à la rigolade, mais de plus en plus d’amateurs de bons vins se tournent vers notre pays pour une dégustation hors des sentiers battus.

On compte aujourd’hui pas moins de 230 vignobles en Belgique (pour la plupart amateur), dont 150 en Wallonie. Des appellations d’origine contrôlée (AOC) y ont vu le jour en 2004, les « Côtes de Sambre et Meuse » et « Vin de Pays des jardins de Wallonie », suivi de l’AOC « Crémant de Wallonie » en 2008.